Dans un article, le Dr. Bahram Jam se questionne sur l’effet des anti-inflammatoires sur la guérison lors de blessures aiguës.
Plusieurs études démontrent que les anti-inflammatoires accélèrent la guérison à court terme, mais ces mêmes études ne parlent pas de l’effet des anti-inflammatoires sur la qualité des tissus cicatriciels après la guérison (muscles, tendons, ligaments ou des os).
Il est prouvé que les anti-inflammatoires:
- diminuent la douleur de façon significative
- accélèrent la récupération fonctionnelle
- augmentent l’endurance durant l’activité physique
Donc, quand nous regardons les effets bénéfiques de ce médicament à court terme, il serait ridicule de ne pas vouloir en prendre après une foulure de cheville!
Biologiquement, l’inflammation est une étape essentielle dans la guérison des tissus.
Lorsqu’un tissu est lésé, il se produit un gonflement local des vaisseaux sanguins caractérisé par la rougeur et la sensation de chaleur. L’enflure, ainsi créée, permet d’augmenter la circulation du sang pour évacuer les cellules mortes et les toxines, ainsi que d’apporter les éléments essentiels à la guérison (ex. globules blancs pour combattre les corps étrangers).
Donc, mettre de la glace ou prendre des anti-inflammatoires (pour pas que ça enfle) ne permet pas une guérison adéquate des tissus. Voir à ce sujet: De la glace pour une entorse… vraiment ?
Le Dr. Bahram Jam soutient que les anti-inflammatoires pourraient augmenter le risque de récidives de blessures parce qu’ils causeraient une réparation des tissus de moins bonne qualité.
Plusieurs études (sur des animaux) citées dans l’article concluent que les anti-inflammatoires diminuent la qualité et la solidité des os et des tissus mous durant la guérison.
L’hypothèse étant que le patient qui a une diminution de douleur en prenant des anti-inflammatoires, retourne au sport prématurément.
Ceci pourrait expliquer pourquoi les militaires qui ont pris des anti-inflammatoires avait davantage d’enflure, une perte de mobilité et du mou dans les ligaments plusieurs semaines après leur blessure comparativement aux militaires dans le groupe sans anti-inflammatoires.
Quels sont les alternatives aux médicaments anti-inflammatoires lors de blessures musculosquelettiques ?
Exercices et activités physiques !
Il est prouvé que l’exercice et l’activité physique ont des effets anti-inflammatoires.
Donc, au lieu de se ruer sur les médicaments anti-inflammatoires, il serait plus bénéfique, à court et long terme, de faire des bons exercices dans la bonne direction avec une fréquence et intensité optimale pour traiter les blessures aigues de tissus mous.
D’où l’importance d’un bon programme d’exercices prescrit par votre physiothérapeute!
Référence : http://www.aptei.ca/wp-content/uploads/NSAID-Paper-2014-3.pdf (en anglais).
Si vous désirez un complément d’informations, vous pouvez me contacter